J'ai le plaisir de vous annoncer
la parution de mon premier livre LE SILENCE DE LA LIONNE
qui dévoile une partie de mon histoire.
Je vous donne rendez-vous sur
www.projet-lionnes.com pour en savoir plus.
Chanteuse dans l’âme depuis ses débuts sur la scène de son église au Cameroun, Anyzette a été découverte en 1982 à Nice par Claude Nougaro. Devenue sa muse, elle écrit la musique du disque de Nougaro « Ami-Chemin » et ouvre les spectacles de l’artiste, en particulier le concert d'inauguration du Palais des Sports de Toulouse et son passage au Palais des Sports de Paris. En marge des tournées de spectacles intensives, Anyzette compose et enregistre son premier disque en solo avec la chanson « Baladoun » sous l'étiquette Barclay. Pour Anyzette, c'est la consécration. Depuis lors, Anyzette se produit lors de nombreux concerts, festivals ou émissions télévisées… Après des années consacrées à la rédaction de ses mémoires, Anyzette publie en 2018 son premier livre LE SILENCE DE LA LIONNE, accompagné de chansons inédites.
1 BALADOUN (click pour écouter)
2 DO RÉ MI
3 EBO-EBO
4 LE LION EST MORT CE SOIR
5 LES COULEURS DU MONDE
6 MERCI
7 MON PAYS
8 MUKOKO
9 NANO SUNGA MBA
10 ON EST LÀ CE SOIR
Égérie de Nougaro pendant quelques années, Anyzette possède, sans aucun doute, quelque chose qui manque à toutes les autres femmes. Même Gainsbourg a craqué...
Chez elle, c'est comme une escale pour troupe d'artistes en tournée. Des bancs de bois cernent une immense table autour de laquelle il doit faire bon se retrouver à l’heure où l’on sort de scène ou avant d'aller affronter le public.
Bar copieusement garni et accrochées aux murs, les photos souvenirs des plus beaux moments passés avec Claude Nougaro, bien sûr, mais aussi avec Aznavour, Manu Dibango et tant d'autres, parmi lesquels on reconnaît encore Sydney, le breaker fou de TF1.
Fidèle à la tradition africaine, Anyzette vit en famille. Ses petits frères et sœurs sont des malades de break-danse et elle compte bien un jour les faire monter sur scène auprès d'elle. En attendant, elle s'occupe surtout de faire que la carrière, qu'elle démarrait sous son nom il y a un peu plus d'un an, évolue dans les meilleures conditions possibles.
Quand elle y réfléchit, elle a du mal à croire à tout ce qui lui est arrivé: un conte de fées qu'elle raconte. « Je chantais mes chansons à Nice, sans grand espoir d'ailleurs, quand un jour arrive dans la boîte où je faisais mon show, Claude Nougaro. II venait de faire un gala à Menton et, comme d’habitude, était parti pour la tournée des grands ducs. II m'a donc vue sur scène et il est venu me parler ensuite, en me demandant de qui était ce qu'il venait d'entendre. Moi, je me suis faite toute petite en lui disant que c'était de moi. II trouvait ça très bien et il m'a dit de lui envoyer une cassette. Alors là, j'ai vu les étoiles... Je lui ai donc envoyé une cassette de cinq titres, dont celui qu'il a donné à son dernier album « Ami-chemin ». Ensuite, il m'a demandé de venir à Paris pour qu'on travaille ensemble. Je ne pouvais pas croire que ça m'arrivait à moi... ».
Anyzette devient ainsi la compagne de Claude, qui l'intègre dans son équipe avant de l'emmener pour sa tournée française. Le concert du Palais des Sports de Toulouse, pour Nougaro, cela représente un fameux événement. Pas question qu'il s'en tienne au train-train habituel des galas. L'après-midi avant le concert, il tourne en rond dans les coulisses. II lui faut une idée pour ouvrir son spectacle devant les 10 000 personnes qui seront là ce soir. A 18h, Claude a décidé : c'est Anyzette qui fera l'ouverture.
« J'étais morte de peur. Mais je me suis dit que lorsqu'on se jette à l'eau, soit on nage, soit on se noie. Si Nougaro avait décidé de me jeter sur sa scène, c'est qu'il avait confiance en moi. J'ai donc commencé dans le noir presque complet, juste avec un rayon laser. J'ai chanté toute seule « Ami-chemin » en camerounais et sur mes dernières paroles, les musiciens ont repris le thème, puis Claude a chanté la chanson en français. La réaction du public était incroyable. Je m'en souviendrai toute ma vie. »
C'était parti. Anyzette allait ouvrir tous les spectacles de la tournée, puis faire une intervention chorégraphique sur « L'amour sorcier », et ce, jusqu'au dernier soir, au Palais des Sports de Paris. C'est alors que lui vient l'envie de chanter I'une de ses propres compositions. Seulement là, pas question de compter sur Nougaro. Il faudra qu'elle se débrouille par elle-même. Rien ne l'empêche, par exemple, d'aller voir Bernard Arcadio, le pianiste de Claude, pour lui demander son avis sur quelques morceaux. Avis favorable ! Arcadio présente donc Anyzette à Tony Bonfils, bassiste, qui la présente à Joël Fajerman, qui possède un studio.
De cette rencontre en chaîne naquit Baladoun, qui fit beaucoup danser en clubs et qui se fraya une jolie place dans les émissions de variété à la télévision. Si la musique, plutôt synthétique, doit plus au rap qu'aux racines africaines, les paroles, en revanche, sont tout à fait dans la lignée de l'esprit africain. Anyzette s'est inspirée d'une histoire vraie.
« II s'agit de deux villes jumelées. L'une s'appelle Somakondo et I'autre Baladoun. Pour faciliter la communication, on a construit un chemin de fer entre les deux. Mais le jour de l’inauguration, ni les gens de Somankondo, ni ceux de Baladoun ne voulaient acquitter leurs billets. Chacun jugeait normal de ne pas payer, puisque le chemin de fer était installé chez eux. II fallut donc convoquer les sages des deux villes pour trouver un terrain d'entente. Ils décidèrent qu'il faudrait payer ou rester chez soi ». Des histoires comme celle-là, Anyzette en a plein à raconter en chansons. Très prochainement, elle vous dira celle de « Moukongo », autrement dit « Ebo Ebo » évoquant la démarche du crapeau. Un crapeau décide d'échanger sa peau contre celle d'une grenouille, puis rencontre une jeune fiile allongée sur des nénuphars... Et après ? Patience, Anyzette vous le dira bientôt.
Par Francois Benaignor
C'est l’été, le soleil, les vacances... et les variétés se mettent à l’unisson. Pour Catherine Barma et Annette Knapen, qui proposent sur TF1 «Passeport pour la forme », une série de cinq émissions, adieu les studios, plateaux étouffants et lumières artificielles! Le divertissement estival proposé jeudi soir a été réalisé au Sénégal, au nord de Dakar. Dynamisme est le mot d'ordre de cette émission où les invités se rencontrent entre les cases, les cocotiers et la plage. Sidney, le présentateur de « H.I.P. H.O.P. », est l'animateur avec Gérard Chambre de cette série exotique qui veut apporter le dépaysement aux téléspectateurs restés sur l'Hexagone... Parmi les invités : Anyzette (photo ci-dessus). Fille d'un pasteur camerounais de Gambé, elle épousa un homme venu de Château-Gontier, bourgade française jumelée avec son village natal. Allez, après cela, ne pas croire aux hasards qui marquent les destinées... Entre les rythmes syncopés de l'Afrique profonde et les sons électroniques des synthétiseurs occidentaux, Anyzette finit par trouver sa place, celle d'une femme émancipée qui s'est battue pour son droit à l'expression. Sa rencontre avec Claude Nougaro marqua ses débuts musicaux: elle compose pour lui «Ami Chemin» et participe a sa tournée. Lorsqu'elle décide d'interpréter elle-même ses compositions, Gambé devient « Somakondo » et Château-Gontier « Baladoun », deux villages reliés par un train dont personne ne veut acquitter le billet. Ce sont aussi les titres de son premier maxi quarante-cinq tours que nous entendrons dans l’émission et, le même jour à 12 h 30 (TF1), dans « Cocktail Maison ».
Par Catherine Barma et Annette Knapen
Après avoir fait ses débuts avec Nougaro, Anyzette fait maintenant une carrière d’interprète. Elle a déjà deux 45 tours à son actif.
Anyzette, c’est le prénom d’une jeune Camerounaise qui, en 1969, décide de quitter son pays natal pour découvrir la France. Là-bas, elle s’acharne à passer un diplôme d’esthéticienne. Un beau jour elle rencontre un Français de Château-Gontier, P.-D.G. d’une société de navigation, l’épouse puis s’installe à Douala dans la ville natale d’Anyzette. Très vite le couple s’aperçoit qu’ils ne sont pas faits pour vivre ensemble : l’union se solde par un divorce.
Anyzette, qui avait toujours voulu faire de la musique, s’y consacre et compose quelques chansons. Elle s’inscrit à l’école de Michel Fugain où elle apprend beaucoup de choses sur le métier. À la fin de l’année, elle refuse une tournée avec la troupe de Fugain pour accepter un engagement dans un cabaret de Nice. Anyzette aura fait le bon choix puisque quelques semaines plus tard, la tournée est annulée. Au cabaret « le grand Escurial », elle est remarquée par Claude Nougaro qui, après son spectacle, lui demande quel est l’auteur des chansons qu’elle a présentées. Un peu gênée, Anyzette lui dit qu’il s’agit de ses compositions.
Nougaro lui demande de lui faire une cassette et de la lui faire parvenir. La chanteuse investit toutes ses économies pour faire un bon démo ; Nougaro est enchanté en 1982.
En l’accompagnant dans sa tournée, il lui fait ouvrir le spectacle au Palais des Sports de Toulouse devant plus de 10 000 personnes. Anyzette morte de peur chante « Ami-chemin » en camerounais, puis Nougaro vient la rejoindre et poursuit la chanson en français. C’est le délire, le public vient de consacrer cette inconnue en vedette.
C’était parti: Anyzette allait ouvrir tous les spectacles de la tournée, puis faire une chorégraphie sur « L’amour sorcier » et ce jusqu’au dernier soir au Palais des Sports de Paris.
En écoutant la chanson « Baladoun », Nougaro lui dit que sa chanson est chouette. Anyzette lui répond tout d’un bond que ce n’est pas pour lui. Elle avait d’autres projets pour cette chanson: se disant qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, elle a enregistré sa composition. Ce premier disque connaît le succès. En mai dernier elle présente son deuxième 45 tours « En haut en bas » qui est actuellement un tube en France. À la rentrée, Jean-Paul Goude, le producteur de Grace Jones, réalisera son premier vidéo-clip. En plus de son contrat chez Barclay, Anyzette a signé avec la maison de disques Islande pour une diffusion dans le monde entier.
ELLE VIENT AU QUÉBEC EN AVENTURIÈRE FABIENNE THIBEAULT LA PRÉSENTE AUX GENS DU SHOWBIZ
Chez nous depuis dix jours, Anyzette est venue au Québec en aventurière. « Il y a longtemps que j’avais envie d’y venir ; je me suis décidée et je suis partie avec une pile de 45 tours dans mes bagages » de raconter l’ex-égérie de Nougaro.
Ici, c’est son amie Fabienne Thibeault qui la conseille et la présente aux gens du showbiz. Anyzette se dit enchantée par son expérience en terre québécoise ; « Les gens sont très aimables et sympathiques, ils n’hésitent pas à vous rendre service. L’attitude des Français est bien différente, car pour la plupart ils sont plutôt très individualistes ; là-bas c’est chacun pour soi » de dire la belle Camerounaise.
Lorsqu’elle nous parle de Fabienne, on sent chez cette femme une grande admiration pour notre chanteuse. « Fabienne est une personne qui ne peut être comparée à personne, c’est une femme gentille, agréable et discrète ; de plus elle est dotée d’un immense talent. Dès notre première rencontre avec Claude Nougaro, je suis tombée amoureuse d’elle. Fabienne est une personne attachante qui a des sentiments purs. Vous savez le cœur ça ne ment pas » dit Anyzette.
En terminant, elle raconte qu’elle est ici pour nous apporter un peu de son Afrique. « C’est l’Afrique qui est venue à vous parce que la plupart d’entre vous n’y êtes jamais allés », poursuit la chanteuse.
Avant de repartir, Anyzette aimerait bien se présenter quelque part pour nous chanter quatre ou cinq de ses chansons.
Mardi dernier, on a pu la voir à l’émission « Station Soleil » à Radio-Québec et d’ici quelques jours nous pourrons la voir au cinéma dans « Black Mic-Mac » de Thomas Gilou auquel elle a participé.
Une bien belle découverte que nous a présentée Fabienne Thibeault.
Par Rolland Bouchard
Son nom sonne méridional, mais Anyzette est camerounaise et. Bientôt, vedette internationale. Elle vient de signer avec la firme Islande pour le monde entier.
Au Cameroun, on raconte l’histoire de Somakondo et Baladoun, deux villages qui ne pouvaient pas se voir en peinture, et qu’on a reliés par une ligne de chemin de fer. Les ennuis commencent quand le contrôleur du train demande aux passagers de payer. Tout le monde proteste : « Un billet ? Tu ne veux pas que je te donne ma femme aussi, pendant que tu y es ? »
Alors les sages (en France, vous dites les vieux) des deux pays se concertent. Ceux qui ne voudront pas s’acquitter de la somme devront rester chez eux. Ainsi va la vie, tout le monde veut aller au paradis, mais personne ne veut payer, c’est-à-dire mourir. »
Ainsi va Anyzette (à « Cocktail Maison », TF1, 12h30, et « Passeport pour la forme », 20h35). Qui, parole, rafraîchit les idées. Elle transformerait une meute de journalistes indifférents en un cercle d’enfants attentifs rien qu’en racontant cette parabole africaine (dont elle a repris le thème pour son premier 45 tours, « Baladoun », ou les aventures pittoresques de sa vie, ou bien ses démêlés personnels avec Dieu, avec qui elle a de longues conversations.
Chère Anyzette tient son prénom éthylique d’un des nombreux voyages de son père, pasteur de Gambé, petit village camerounais.
« Il a dû alors faire une escale à Marseille… »
Elle a quitté le Cameroun et laissé la savane et ses six frères et sœurs en 1969. En France elle s’acharne à passer un diplôme d’esthéticienne, épouse un P.-D.G. français d’une société de navigation et s’installe à Château-Gontier. Elle apprendra plus tard que la ville était jumelée avec Gambé, village natal de son père.
Puissant cocktail
Anyzette qui avait toujours voulu faire de la musique compose quelques chansons, qu’elle chante à Nice. Claude Nougaro passait par là. Elle composera les musiques de son album « Ami chemin » et l’accompagnera en tournée. Mais, comme on n’est jamais… si bien servie que par soi-même, Anyzette écrit « Baladoun ».
Nougaro m’a dit : mais qu’est-ce que c’est que ça, fillette, c’est chouette ! Je lui ai répondu : ah non papa, ce n’est pas pour toi… »
Tout cela est moins banal qu’il n’y paraît.
Car non seulement « Baladoun » est un puissant cocktail anisé aux rythmes bruts de l’Afrique additionnés de synthétiseurs occidentaux, qui dépasse le simple engouement actuel pour l’Afrique, mais, en plus, Anyzette est promise à une destinée internationale.
Elle vient en effet de signer (en plus de son contrat hexagonal avec Barclay) avec la maison de disque Islande pour le monde entier. Et c’est Jean-Paul Goude, le « créateur » de Grace Jones, qui réalisera son vidéo-clip pour la rentrée. Rien d’étonnant, car dans sa famille Anyzette est considérée comme l’enfant prodigue.
Ils s’étonnent que je me maquille, et que je porte des chaussures à talons hauts et des habits sexy, choses qui n’existent pas à l’Église des fondamentalistes au Cameroun, et que je sois chanteuse. Mais ce n’est pas de la provocation, je crois qu’on peut danser et composer de la musique pour Dieu, comme faisaient mes ancêtres. »
Par Florence TRÉDEZ
« J’ai apporté un son nouveau sur le marché du disque en France, car bien qu’on sente mes racines africaines dans mes chansons, ma musique n’est pas vraiment africaine parce que je travaille beaucoup avec les synthétiseurs, ce qui donne un son plus américain. C’est d’ailleurs pour accentuer cette couleur américaine que je suis venue au Québec préparer mon nouveau disque », d’expliquer la chanteuse française d’origine camerounaise Anyzette.
Chevelure ondoyante, yeux grands ouverts sur l’avenir, large sourire, ongles effilés, d’allure féline, la jeune chanteuse qu’on a déjà pu voir à la télévision, mais dont les disques n’ont pas été distribués au Québec, est venue nous présenter ses chansons au Soleil Levant où elle donnait hier son dernier spectacle.
« Je chante la vie, des choses qui m’ont marquée, le plus souvent en camerounais », précise la chanteuse dont le plus grand succès sur disque a pour titre « Baladoun ».
Nougaro à également endisqué six de ses chansons, alors que l’une de ses musiques a été choisie pour la bande sonore d’un film américain.
« Mes chansons sont plutôt chaudes et rythmées », ajoute Anyzette.
Conquise par la chaleur de l’accueil qu’on lui a réservé lors d’un premier séjour au Québec l’an dernier, la chanteuse a déniché des musiciens montréalais pour l’accompagner.
C’est après avoir suivi des cours de Michel Fugain qu'Anyzette a amorcé sa carrière de chanteuse. Nougaro l’a vue en spectacle dans un cabaret à Nice et l’a amenée en tournée. Depuis, la chanteuse qui n’a jamais suivi des cours de musique a enregistré quelque 45 tours.
Par DENIS LAVOIE
Les Clodettes ? Il y a belle lurette qu’elle a tiré un trait dessus ! La page de « Cloclo » est bel et bien tournée. D’abord parce que cela lui fait trop mal de lui en parler. Ensuite et surtout, parce qu’elle est résolument décidée à amorcer un nouveau chapitre dans sa vie d’artiste, celle d’auteur-compositeur interprète.
Pour y parvenir, Anyzette n’y est pas allée par quatre chemins: elle a d’emblée franchi l’Atlantique pour imposer aux américains son style volcanique et coloré avec un album de neuf nouveaux titres enregistrés chez eux.
Pourtant, jusqu'ici, professionnellement, Anyzette n'a pas eu trop à se plaindre de son sort. Claude Nougaro, pour ne citer que le chanteur toulousain, n'a pas hésité à inscrire à son répertoire « Ami-chemin » et d'autres refrains encore qui ont conforté son notable succès populaire. Pour sa part, Anyzette avait su propulser, en provoquant un véritable boum médiatique, son fameux « Baladoun ».
C'est précisément ce titre-fétiche qui lui a ouvert les portes de l'Amérique où elle entend aujourd'hui vivre le plus clair de son temps.
« Un de mes derniers titres, « Ebo-Ebo », marche très bien dans les discothèques à la mode de New York », confie Anyzette à la faveur d'un passage-éclair à Hyères où elle a vécu plusieurs années avec sa famille après avoir quitté la capitale. Je chante toujours en camerounais, mais le style a changé. II s'est enrichi d'un acquis de plusieurs années de sacrifices, de l'influence d'excellents instrumentistes, de nouvelles idées. C'est très rythmé. C'est de la « dance music » comme on dit de l'autre côté. »
La grande firme internationale de disques RCA assurera la promotion de son nouvel album de neuf chansons réalisées avec la complicité restreinte mais ô combien efficace de deux autres collaborateurs. « Un arrangeur et un réalisateur ont suffi, souligne Anyzette, pour graver le disque. Pendant plusieurs jours on a travaillé comme des dingues pour obtenir le résultat escompté. II faut dire que le miracle de l'électronique explique que l’on peut aisément aujourd’hui réduire les équipes en studio à leur plus simple expression. »
Vie privée
Pour accroître les chances de succès de son «dernier-né», Anyzette compte bien faire une petite apparition à Cannes, à l'occasion du prochain MIDEM qui doit avoir lieu bientôt.
Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes s'il n'y avait une petite ombre au tableau de sa vie privée : « II y a quelques mois, j'ai été cambriolée pendant mon absence, explique-t-elle, avec une émotion qu'elle peut difficilement masquer. Une plainte a été déposée au commissariat de police. Mes précieuses collections d'ivoires ont disparu, comme mon argenterie, mes meubles, mon équipement électroménager. On a carrément vidé mon appartement et le préjudice est très lourd. C’est vraiment insupportable de constater qu'on puisse vous faire du mal à ce point. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de vendre cette maison où j'ai été si longtemps heureuse de vivre avec ma famille. Je regrette d'en arriver là, car je peux dire que j'ai éprouvé un véritable coup de foudre pour Hyères et ses habitants lorsque je me suis installée en 1978... »
Dommage, assurément, que les événements aient engendré une telle résolution.
II ne reste plus qu’à espérer que la belle Anyzette n'oubliera pas tout à fait les très nombreux admirateurs qu'elle compte dans la région. Ne serait-ce, de temps à autre, qu'en venant les saluer à la faveur d'une tournée d'été.
« Danse, composition, interprétation … »
Anyzette ne vit que pour ça !
Par : Laurent CORDINA Photo : François Baille